Le Labyrinthe de Châteaugiron

Conçu et construit par Post Industrial Crafts, le labyrinthe de Châteaugiron est le premier cadre spatial de très grande taille jamais imprimé en 3D pour un espace public historique. Fabriqué à partir de 4 500 gallons d’eau recyclés, entièrement reconfigurable pour toutes les activités publiques, le labyrinthe est basé sur un système modulaire géodésique. Il répond au programme du Centre des Arts (Les 3 Cha) mais aussi à la demande symbolique d’un labyrinthe pour compléter et valoriser la présence iconique du château.

A propos du projet :
Dans l’imaginaire collectif et dans les typologies des jardins de château, le labyrinthe – lieu de jeux et de séduction mais aussi de contemplation – représente un modèle potentiel de profondeur symbolique avec une esthétique propre. Le Labyrinthe de Châteaugiron est basé sur un système modulaire géodésique, promu par Buckminster Fuller, qui permet de couvrir de grandes surfaces avec le minimum de matériaux possible.

Ces structures tridimensionnelles ont leur propre esthétique, rappelant les flocons de neige, les arabesques et les compositions géométriques que l’on trouve dans la nature. Elles forment des images à contempler tout en assurant une résistance maximale pour un poids minimal et une transparence nécessaire pour ne pas gêner les vues du château.

Entièrement constituée d’environ 3 000 pièces de gigantesques éléments combinables imprimés en 3D, la grille hexagonale assemble les tétraèdres en une structure tridimensionnelle stable et solide qui crée de grands plans verticaux avec un minimum de matériau. Solide, légère, mobile, résistante à l’extérieur et sans entretien. L’installation de placemaking a permis de créer d’autres usages et pratiques dans l’espace de la cour qui était autrefois martial et vide et qui est maintenant habité par de nombreuses poches d’espace.

Les éléments, avec leurs pieds en acier, sont autoportants et ne nécessitent aucune fondation. Les multiples points d’assemblage sont ouverts à tout usage et permettent différentes fonctions publiques telles que : expositions, écrans mobiles, murs suspendus, fonds de scène, division de l’espace, etc…

Structure :
La grille géodésique est composée de trois types de segments :

• Arête d’hexagone
• Arête du tétraèdre
• Base triangulaire équilatérale des Tétraèdres

Cette simplicité géométrique a permis l’assemblage par le grand public et est ouverte à de multiples configurations. Les structures sont également faciles à manipuler en raison de leur poids modéré et de l’absence d’arêtes ou d’angles vifs : l’impression 3D en très grand format crée des profils doux et arrondis qui jouent avec la lumière. Les murs de l’armature spatiale nous ont permis de définir des poches d’espace, que nous avons complétées avec des bancs imprimés en 3D et de grands pots fabriqués dans le même matériau. Chaque fois que les éléments sont remis dans une conformation différente après avoir été utilisés pour un événement : une nouvelle configuration de labyrinthe est créée. Au lieu d’être démontée et stockée après un événement qu’elle a soutenu, la structure reste dans la cour, proposant un autre tracé de labyrinthe aux visiteurs, et enrichissant l’espace de la cour d’expériences potentielles. Ce renouvellement perpétuel évite toute lassitude dans la conception et invite le public à la redécouvrir régulièrement.

Matériaux :
Le bleu profond et transparent des éléments fonctionne très bien avec le bleu des ardoises des toits du château et est renforcé par le contraste entre les vieilles pierres mates de couleur chaude des murs et le plastique recyclé imprimé en 3D très lisse et glissant.

Expérience :
L’installation investit l’espace de la cour et le transforme pour le plaisir de tous. Les enfants peuvent explorer le labyrinthe tandis que les parents peuvent s’asseoir sur les bancs dispersés dans plusieurs poches d’espace à l’ombre d’un arbre. Les poches d’espace reproduisent les cours et les places. Au Moyen-Âge, la vieille ville de Châteaugiron était principalement construite avec des structures temporaires en bois et en tissu, qui ne duraient pas. On s’est habitué à une vision d’espaces publics vidés, qui ne viennent que de la décrépitude. L’installation du labyrinthe ramène l’échelle des petites poches urbaines et la fonction dans la ville médiévale de Châteaugiron.